Alors qu’on pensait l’affaire classée, la commission de discipline de la LFP a décidé de suspendre Kamel Chafni à titre provisoire. Coupable d’avoir bousculé M. Chapron au moment de son exclusion lors du dernier Brest-Auxerre, le Marocain risque jusqu’à six mois de mise à l’écart.
«Suite à l’altercation les ayant opposés et dont les médias se sont largement fait l’écho ces derniers jours, Messieurs Chafni et Perruaux se sont téléphoniquement entretenus suite à l’intervention de leur conseil respectif (…) Messieurs Chafni et Perruaux regrettent l’exploitation médiatique de cette affaire et considèrent dorénavant l’incident comme clos».Voilà ce qu’annonçait l’AJ Auxerre dans un communiqué le 21 décembre dernier. Après plusieurs jours de battage médiatique, durant lesquels le Marocain proclamait avoir été victime d’insultes racistes de la part de l’arbitre assistant lors du match contre Brest (1-0), l’affaire «Chafni» était morte et enterrée…
Mais la Commission de discipline de la LFP en a décidé autrement. Le milieu de terrain de l’AJA a en effet été suspendu à titre provisoire mercredi soir. La raison ? Sa bousculade auprès de l’arbitre central de la rencontre, Monsieur Chapron, au moment où celui-ci lui signifiait son expulsion. «Après audition de Tony Chapron, arbitre de la rencontre, Johann Perruaux, arbitre assistant de la rencontre, M. Claude Laguillaumie, vice-Président de l’AJA, et Me Christian Vignet, avocat et représentant de Kamel Chafni, la Commission décide de placer le dossier en instruction et de suspendre le joueur à titre conservatoire pour avoir bousculé l’arbitre central. Pour ce qui concerne des accusations du joueur, et en l’absence de tous éléments, la Commission souhaite pouvoir disposer des enregistrements des propos échangés entre les arbitres à l’occasion de cette instruction», a expliqué la LFP dans un communiqué.
Jusqu’à six mois de suspension ?
«Que l’arbitre assistant et le joueur se soient entendus, c’est une chose mais nous, nous sommes là pour juger l’ensemble des faits, a ensuite précisé Pascal Garibian, le président de la commission de discipline, dans L’Equipe. Il paraît qu’il y a des enregistrements, on va les écouter. On va évaluer par exemple, s’il y a des circonstances atténuantes pour le joueur. Et l’instruction s’appliquera aussi à l’arbitre assistant.» Ces dernières années, trois joueurs ont été suspendus pour des cas similaires : Mamadou Bagayoko (6 semaines en 2009), Alou Diarra (6 matches en 2010) et Youssouf Hadji (6 mois, mais dans ce cas, la bousculade était accompagnée de menaces et d’intimidations). Chafni, lui, devrait connaître sa sanction d’ici trois semaines, voire un mois. En attendant, l’AJA devra se passer de lui.
«Que l’arbitre assistant et le joueur se soient entendus, c’est une chose mais nous, nous sommes là pour juger l’ensemble des faits, a ensuite précisé Pascal Garibian, le président de la commission de discipline, dans L’Equipe. Il paraît qu’il y a des enregistrements, on va les écouter. On va évaluer par exemple, s’il y a des circonstances atténuantes pour le joueur. Et l’instruction s’appliquera aussi à l’arbitre assistant.» Ces dernières années, trois joueurs ont été suspendus pour des cas similaires : Mamadou Bagayoko (6 semaines en 2009), Alou Diarra (6 matches en 2010) et Youssouf Hadji (6 mois, mais dans ce cas, la bousculade était accompagnée de menaces et d’intimidations). Chafni, lui, devrait connaître sa sanction d’ici trois semaines, voire un mois. En attendant, l’AJA devra se passer de lui.
